Presqu'aussi étonnant que "Happy Feet", ce "Over the Hedge" se distingue surtout par son rythme et sa drôlerie, et ensuite parce que son message écolo -s'il y a- n'est ni moralisateur, ni dénonciateur.
De fait, je dirais que c'est le premier film à contexte écologique... à faire l'apologie du pollueur et de l'incivilté!
En effet, les animaux du film sont des chapardeurs qui, lorsqu'ils tombent sur le monde ultra consommateur et gaspilleur des hommes... trouvent ça formidables!
A titre d'exemple, un raton laveur tente de convaincre une bande d'animaux hétéroclites (hérisson, putois, écureuil...) à devenir des parasites de la sociétés humaines grâc à un sachet de chips au paprika.
Quand il leur déchie le paquet à la face, les miettes qui s'en échappent se transforment en une espèce de gaz hallucinogène qui se répand partout, les subjugue comme un snif de cocaïne... jusqu'à finir par exploser à la surface de la Planète en un gigantesque champignon atomique!
Quand ils reviennent à eux, la bande est accroc au point de ne plus avoir aucun doute: ils plongent!
Il me semble que jusqu'au bout les auteurs du film ne se hasardent jamais à aucune accusation des animaux ou des humains.
Peut-être l'efficacité de "Over the Hedge" tient à cette ambiguïté: en plaçant le spectateur dans une position de coupable odieusement flatté, il le force au final à se faire ses propres remises en question.
J'espère.